La Calluna vulgaris ‘Marleen’, une variété de Bruyère commune ou Callune, porte des fleurs en grelots fermés, blancs ponctués de rouge violacé, devenant pourpre. C’est une variété florifère, décorative de septembre à novembre pour sa floraison, et toute l’année pour son feuillage vert sombre persistant, très présent dans les massifs, particulièrement intéressant en hiver. C’est une plante extrêmement rustique, parfaitement adaptée aux sols acides et aux climats rudes.
La Calluna vulgaris, unique espèce du genre Calluna appartenant à la famille des Ericacées constitue, dans son milieu naturel, la végétation dominante des landes ingrates, dans les régions froides du Royaume-Uni et de l’Europe du Nord. ‘Marleen’ est l’un de ses nombreux cultivars. Cet arbrisseau persistant forme des petits buissons crépus, au port un peu échevelé, à la fois érigé et étalé, de 30 cm de hauteur pour 50 cm de largeur. Sa croissance est assez lente. Décoratif toute l’année, il se distingue par sa floraison tardive, qui se déroule à partir du mois de septembre, et se prolonge jusqu’en novembre-décembre. Ses petits grelots blancs, qui restent fermés, sont marqués par un point rouge, puis deviennent pourpres. Ils sont densément groupés sur des épis dressés, compacts mais souples. Son feuillage est persistant, écailleux, vert très foncé, semblable à celui d’un petit conifère.
Remarquable par sa longue floraison rose ainsi que par son feuillage sombre, la bruyère d’été ‘Marleen’ s’utilise plantée en groupe avec d’autres variétés et cultivars (ils sont innombrables). Pour une longue floraison hivernale, on imitera la nature qui mêle la bruyère commune et celle de la bruyère cendrée, changeant la couleur des paysages qu’elles forment au moment de leur floraison. Elle égaiera les rocailles et les bordures le long des allées. Elle s’adapte très bien à la culture en pots et dans les jardinières où elle formera de belles compositions saisonnières. Installée dans les massifs de terre de bruyère, elle couvrira le pied des rhododendrons ou des hamamélis. Vous réaliserez de ravissants tableaux, un peu sauvages, en plantant ‘Marleen’ en compagnie de graminées, de fougères et de conifères nains au pied de bouleaux blancs. C’est une plante mellifère, utilisée en apiculture en raison de la haute teneur en sucre de son nectar. Le miel de bruyère est caractérisé par sa texture gélatineuse et sa couleur sombre.
La Calluna vulgaris supporte un pâturage modéré. Elle représente une importante source de nourriture pour les moutons et les chevreuils lorsque la neige recouvre la végétation. Elle est capable de se régénérer après le passage du feu. Autrefois, cette plante était considérée comme magique, entrant dans les rituels de magie blanche; on lui attribuait des pouvoirs protecteurs comme dans les landes bretonnes, où l’on dit qu’elle éloigne les esprits des fantômes. La Callune est aussi un ingrédient du gruit, une composition aromatique utilisée dans le brassage de la bière, avant l’utilisation du houblon, au Moyen-Age. Ses sommités fleuries sont depuis très longtemps utilisées en phytothérapie, car elles ont la réputation de « dissoudre les pierres dans la vessie ».
La bruyère est une plante plutôt tapissante à feuillage fin et qui porte une multitude de petites fleurs en clochettes roses ou blanches. La bruyère d’hiver, du genre Erica, permet de colorer le jardin à une saison où les fleurs se font rares. À l’inverse, la bruyère d’été, Calluna vulgaris, offre une floraison estivale qui dure parfois jusqu’au milieu de l’automne, mais la plante reste décorative en hiver par son feuillage persistant. Il est possible d’alterner les variétés pour profiter de leurs floraisons tout au long de l’année ! Ce sont généralement des plantes basses, parfaites en bordure, en rocaille, ou pour habiller le devant des massifs… Mais il existe aussi des bruyères arbustives, comme Erica arborea, qui fleurit au printemps et atteint parfois 4 mètres de hauteur.
Les bruyères sont des plantes faciles à cultiver. Elles nécessitent très peu d’entretien, n’ont pas besoin d’engrais et se passent d’arrosages, sauf en cas de sécheresse prolongée. Elles apprécient les sols plutôt acides, pauvres, drainants, et les situations ensoleillées ou légèrement ombragées. Elles se multiplient aisément par marcottage. Au jardin, elles se marient très bien avec les autres plantes de terre de bruyère : rhododendron, camélia, andromède du Japon… Ce sont aussi de bonnes plantes mellifères !

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