Le Quercus palustris ‘Green Dwarf’ est une variété naine du chêne des marais. Il présente un port compact et régulier en boule dense, cultivée sur une tige plus ou moins haute et qui convient aux plus petits jardins. Ses grandes feuilles caduques, profondément incisées, vert foncé, restent longtemps sur l’arbre, captant les regards avec leur brillance et leur teintes automnales rouge orangé. Cet arbre caduc est une espèce très rustique qui se cultive facilement au soleil ou à mi-ombre, dans tous types de sols frais et profonds, mêmes humides, bien drainés et sans calcaire. Il résiste très bien à la pollution et il ne nécessite pratiquement aucun entretien à part la taille des branches mortes et abîmées. Utilisez-le pour trôner une petite pièce d’eau en alignement, pour décorer un bac sur une terrasse ou cour de ville ou en plantation symétrique pour apporter éclat et structure dans les massifs.
Originaire de l’est et du centre des États-Unis, le Quercus palustris est un grand arbre de la famille des fagacées, qui peut atteindre 20 à 25 m de hauteur pour une envergure de 12 m, au port conique. Le cultivar ‘Green Dwarf’ est une variété naine au port en boule dense, compacte que l’on cultive généralement sur une tige plus ou moins haute. Il s’agit d’une obtention néerlandaise de H. de Vroom, datant de 1977. De croissance moyenne, il ne dépassera pas 4 m de hauteur pour 2,5 m d’envergure. Les feuilles, profondément découpées en 5 à 7 lobes, évoquent un peu celles des érables. Elles mesurent de 10 à 15 cm de longueur pour 5 à 10 cm de large. D’un vert lustré au cœur de l’été, elles brunissent un peu avant de prendre de magnifiques teintes automnales rouge orangé. Presque marcescent, le feuillage sec et bruni persiste longtemps sur les rameaux, jusqu’en hiver. Ce chêne fleurit assez tôt au printemps, puis produit en deux ans des glands très décoratifs, de 2 cm de diamètre, pratiquement ronds. Son tronc, très droit, est couvert d’une écorce lisse, grisâtre, et ses branches donnent naissance à de nombreux petits rameaux grêles plus ou moins épineux qui lui ont valu son nom d’épingle. Ce chêne développe une racine pivotante, mais son enracinement n’est pas très profond. Il vivra 90 à 120 ans dans le jardin.
Le chêne des marais ‘Green Dwarf’ pousse dans tout sol riche, bien drainé, sans excès de calcaire, en situation dégagée, où il sera visible de loin. Cette variété au port architectural exprimera tout son potentiel en tant que spécimen placé au centre d’un massif de vivaces ou d’arbustes bas, ou en alignement de plusieurs sujets. L’arbre montre un développement plus harmonieux lorsqu’il est cultivé en conditions abritées, sans concurrence excessive. Pour l’entourer, choisissez par exemple des petits chèvrefeuilles arbustifs et persistants (Lonicera nitida, L.pileata), du buis bordure, des spirées aux belles couleurs d’automne, ou encore des rosiers couvre-sol.
Les forêts de chênes mêlés aux hêtres tendent à occuper tous les milieux des régions tempérées lorsque l’homme n’intervient pas. On parle de climax qui désigne un état d’équilibre entre le sol et la végétation. Ainsi une clairière, une zone incendiée tend à devenir une forêt de chênes après différentes étapes de recolonisation du milieu. Le chêne possède une aura qui peut-être vient de cet état de fait mais aussi de sa longévité légendaire, de sa prestance. Il symbolise la force, la sagesse, la majesté, la durée, faisait l’objet de cultes païens, Saint Louis rendait la justice sous un chêne séculaire…
Les glands, fruits du chêne
Le genre Quercus, qui est le nom scientifique du chêne, comprend plus de 400 espèces qui comme le hêtre et le châtaignier appartiennent à la famille des Fagacées. Il s’agit d’arbres ou d’arbustes très polymorphes à feuilles caduques ou persistantes, de formes et dimensions très variables. Le chêne kermès (Quercus coccifera) de 1 m environ présente des feuilles piquantes et coriaces de moins de 1 cm de long tandis que Q. dentata livre des feuilles lobées dépassant parfois 30 cm de longueur.
Le chêne, si fréquent dans nos forêts, est finalement assez peu employé dans les aménagements de parcs et jardins compte tenu de l’extraordinaire diversité qui existe au sein du genre. Leur grande taille peu adaptée aux jardins urbains, leur croissance relativement lente, leur floraison discrète et surtout la méconnaissance de leur diversité participent sans doute au peu d’intérêt qu’on leur accorde. Les glands des chênes constituaient l’alimentation de base de nombreuses peuplades qui vivaient essentiellement de cueillette aussi bien en Europe qu’en Amérique et même en France lors des périodes de disette. Le « racahout des arabes » est une poudre pour enfants commercialisée en France jusqu’au début du XXe siècle.

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