L’Eremurus robustus constitue l’espèce botanique la plus grande du genre, avec sa hampe florale capable d’atteindre 3 m de hauteur. Cette gigantesque vivace originaire d’Asie centrale dresse de hauts épis de fleurs délicatement rosées qui éclosent de bas en haut pendant 4 semaines au printemps, prenant ainsi le relais de son cousin de l’Himalaya, l’Eremurus himalaicus. C’est une plante spectaculaire et très belle, à placer en fond de massif ou devant un rideau d’arbustes sombres qui mettront ses couleurs pastel en valeur. Elle a été primée en Angleterre par la Société Royale Horticole.
L’Eremurus robustus est originaire des prairies sableuses du Turkestan, plus précisément de l’ouest des monts Tian et du Pamir où on le retrouve entre 1600 et 3100 m d’altitude, introduit en culture en Europe en 1874. Il appartient à la famille des asphodélacées. L’érémurus est une plante robuste, qui vivra une quinzaine d’années si elle est bien installée, mais n’apprécie pas d’être dérangée. La résistance au froid de cette espèce robustus est excellente (-20°C), mais elle périt dans les terres humides en hiver et en été. La plante peut prendre plusieurs années avant d’offrir sa première floraison.
C’est une plante herbacée dont la racine charnue en forme d’araignée ou de poulpe mesure environ 30 cm de diamètre. Il s’agit davantage d’une souche tubéreuse composée de racines tout autour qu’un bulbe, un peu comme chez les Dahlias. Dès le printemps émerge du sol un gros bourgeon qui forme rapidement une large touffe de feuilles disposées en rosette, atteignant au moins 70 cm de diamètre. Ce sont des feuilles rubanées, longues de 50 à 60 cm, souples, à bords rugueux, parfois velues, d’un vert grisâtre assez clair. Elles sèchent assez rapidement au début de la floraison, tandis que la plante commence à entrer en repos dans un sol si possible assez sec. La floraison a lieu de la mi-mai à la mi-juin selon les régions. De la souche émergent des hampes florales de 2.50m à 3 m de hauteur, extrèmement raides et droites, portant à leur extrémité de longes épis floraux un peu lâches, de 1.10m de long. Chaque épi est composé d’une multitude de petites fleurs en coupes de 2 à 4 cm de diamètre, d’un rose très pâle, en forme d’étoile, à centre jaune. Les fleurs éclosent successivement de bas en haut, ce qui permet à la plante d’avoir une floraison sur 4 semaines. Les fleurs, pollinisées par les insectes, produisent des graines que l’on peut récolter pour les semer.
Malgré sa hauteur, l’Eremurus robustus ne nécessite que rarement un tuteurage. Réservez-lui un emplacement de choix, n’hésitez pas à préparer pour lui une petite ‘dune’ composée de terre très sableuse, par exemple à la limite du jardin, devant une haie de conifères ou de persistants à feuillages sombres, ou encore dans une belle poche de terreau sableux aménagée dans grande rocaille. Cette plante est une véritable attraction dans le jardin au mois de mai. Vous pouvez l’associer à des ails d’ornement, des thyms, santolines, petites graminées, des plantes qui ne risqueront pas de l’étouffer, car il n’apprécie pas du tout la concurrence.
Qu’on aime ou pas les Lis des steppes, il faut reconnaître que ce sont des vivaces… efficaces. C’est bien simple, en pleine floraison, on ne voit qu’eux dans un massif grâce à leur gigantesque hampe florale, culminant parfois jusqu’à deux mètres, recouvertes de petites fleurs en étoiles blanches, roses, jaunes ou oranges. La couleur des fleurs et la hauteur de l’épi dépendra de l’espèce botanique ou du cultivar horticole.
Les Lis des steppes portent bien leur nom, car ce sont des fleurs de la famille des Liliacées poussant dans leur aire de répartition originelle dans les prairies et les steppes d’Asie. Au menu : du soleil, des saisons très marquées dont des hivers froids, une pluviométrie relativement faible et un sol riche et bien drainé. Voilà, en sachant tout cela, vous avez toutes les clés en main pour réussir les Erémurus.
Attention cependant, même si les Eremurus sont faciles à vivre au jardin, ils redoutent deux choses : être déplacés, choisissez donc bien leur emplacement, et les sols lourds qui retiennent trop d’eau en hiver. Prévoyez donc d’améliorer le drainage avec une bonne dose de gravier à la plantation.
J’ai bien précisé « vivace » au début de cette introduction, car bien que vendues parmi les bulbes, les quenouilles de Cléopâtre (ne riez pas, c’est l’un des nombreux noms de cette vivace) n’en sont pas. Ce sont en effet des plantes étranges lorsqu’on les achète : un gros bourgeon central entouré de grosses racines déployées tout autour donnant à l’ensemble une allure de poulpe séché ou d’une quelconque bizarrerie extra-terrestre. Voilà qui n’est guère engageant. Mais passez vite outre cette première impression : plantez-les et vous ne le regretterez pas !
Eremurus stenophyllus et Salvia nemorosa

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