Le Flamboyant bleu, en latin Jacaranda mimosifolia, est un magnifique arbre exotique, célèbre pour son extraordinaire floraison bleu lavande qui inonde les avenues de nombreux pays où l’hiver est très doux. Son feuillage plumeux de fougère ou de mimosa, brièvement caduc en fin d’hiver, est déjà très décoratif. Sa floraison quant à elle est enchanteresse, en grandes panicules de fleurs de bignone bleue. Elle apparait une première fois sur le bois nu, en fin d’hiver, puis à nouveau avec plus ou moins d’abondance du printemps jusqu’en début d’été, voire en automne. En dehors de son manque de rusticité, le Jacaranda mimosifolia est une plante peu exigeante en matière de sol et résistante à la sécheresse estivale une fois établie. Sujet de choix pour un jardin côtier, il se cultive aussi en bac ailleurs, bien qu’il soit difficile de l’y faire fleurir et à condition d’avoir une grande serre pour l’abriter en hiver.
Le Jacaranda mimosifolia appartient à la famille des bignoniacées, c’est un cousin des Campsis, du Catalpa et du Chilopsis linearis par exemple. Originaire des hautes prairies sèches du centre-sud de l’Amérique du Sud, ce bel arbre d’ornement a été planté sur l’ensemble de la côte méditerranéenne Corse comprise, au Japon et au Népal, en Amérique du Sud mais aussi en Amérique du Nord (Texas, Sud de la Californie, Mexico…), en Afrique du Sud et au Maghreb, ainsi qu’en Australie. Le Flamboyant bleu est également très planté dans nos territoires ultramarins (Guyane Française, Martinique, Guadeloupe, Ile de la Réunion et Mayotte). Sa rusticité est évaluée à – 7 °C en pointe pour un sujet adulte, bien que certaines sources américaines suggèrent que des vieux sujets ont résisté à -12°C (en fin de nuit), à l’est de Los Angeles.
Dans la nature, le Flamboyant bleu est un arbre de croissance rapide, au port étalé, qui peut atteindre 40 m de hauteur. En pleine terre sous nos latitudes, il ne dépasse que rarement 12 m de hauteur pour 8-10 m d’envergure si les conditions sont optimales. Cultivé en pot, ses dimensions seront bien plus modestes. Son écorce de couleur gris-brun, d’abord lisse, devient écailleuse avec l’âge. La plante peut former plusieurs troncs en particulier si elle est taillée. Il est souvent nécessaire de former les jeunes arbres pour dégager un tronc unique. Les branches de couleur brun-rouge clair sont minces, assez cassantes, légèrement en zigzag. Le feuillage apparaît en avril-mai et tombe en fin d’hiver, en février-mars. Il est constitué de grandes feuilles composées mesurant jusqu’à 45 cm de longueur. Chacune est découpée en toutes petites folioles velues d’environ 1 cm de longueur. Leur couleur est un vert très vif. La floraison apparaît sur des sujets mesurant au minimum 2 m de hauteur et parfois au bout de plusieurs années. Les boutons floraux se forment en automne ou en début d’hiver, ils sont détruits dès -4°C. Les fleurs éclosent une première fois en masse en mars-avril, sur les branches nues. Elles sont de forme tubulaire, s’ouvrant sur 5 lobes courts et arrondis, longues de 5 cm et de couleur bleu-mauve, et sont rassemblées en panicules de 20 à 30 cm de large. Cette floraison, très mellifère, peut se renouveler jusqu’au début du mois de juillet selon les climats, ou bien remonter en septembre-octobre. Elle est alors moins spectaculaire sur le feuillage. Après pollinisation par les insectes se forment les fruits qui sont des gousses arrondies et ligneuses de 5 à 7 cm de diamètre dont la forme et le coloris un peu nacré peut évoquer des huîtres (d’où le nom commun d’arbre à huîtres). Chaque gousse contient de nombreuses graines aplaties et ailées.
Particulièrement adapté au littoral méditerranéen, on peut admirer quelques beaux spécimens de Jacaranda mimosifolia sur la côte varoise, en Corse ou du côté de Perpignan par exemple, où il retrouve la grande douceur de l’hiver et l’humidité du printemps qui lui permettent de s’épanouir. Cet arbre féérique mérite une place en isolé dans un grand jardin abrité : il faut tenir compte de son développement futur, le planter à distance des murs et veiller à ce que ses fleurs fanées ne tombent pas chez le voisin, car elles ont la réputation d’être « salissantes ». Le Flamboyant bleu peut aussi créer l’évènement dans un grand massif arbustif s’il est bien accompagné : il composera avec de grands céanothes persistants, des mimosas et des eucalyptus une association aussi exotique que somptueuse. Notons que ses racines sont néfastes pour celles des autres plantes et que les vents violents lui sont extrêmement défavorables en raison de son bois cassant.

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Liquidambar Styraciflua Slender Silhouette - Copalme D'Amérique 

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